Consultation de la société civile calédonienne - Fiche d'identité
Synthèse des résultats de la concertation
A l’issue de la consultation de la société civile, des synthèses de chacune des cinq démarches ont été réalisées. Il a cependant été décidé de ne pas proposer de synthèse commune à ces démarches afin d’en préserver la richesse et d’éviter toute simplification qui ferait perdre de vue la multiplicité des contributions. C’est donc cette diversité qui a été restituée aux acteurs politiques et à la population les 28 avril, 6, 10 et 12 mai.
Idées phares de la concertation
Les principales préoccupations des Calédoniens :
- La question des inégalités : économiques, sociales, culturelles ;
- Un besoin global de sécurité sur les plans de la délinquance, sanitaire, économique, environnemental…
- Le développement qui regroupe les questions des enjeux économiques (diversification, économie verte et bleue), l’aménagement foncier, développement agricole ;
- La jeunesse, la formation, l’éducation ;
- L’envie de vivre ensemble et faire vivre un destin commun ;
- L’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : besoin d’informations sur les conséquences de l’indépendance.
La concertation en détail
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Cette démarche a conjugué une étude qualitative et une étude quantitative pour permettre la prise de parole de toutes les catégories de population, notamment les plus éloignées du débat public comme les jeunes déscolarisés ou les femmes en tribu.
- 104 Calédoniens ont pu répondre, lors d’un entretien en face-à-face de plus d’une heure, à un questionnaire élaboré en concertation avec le comité des Sages.
- 1 003 personnes, représentatives de l’ensemble de la population calédonienne suivant la méthode des quotas, ont été interrogées par téléphone pendant vingt minutes.
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La plateforme www.notreavenir-nc.fr mise en ligne le 25 janvier 2021 a permis d’interroger les syndicats, associations, clusters sur les grandes thématiques et notions fondamentales (indépendance, souveraineté, liens avec la France…) associées à la consultation. Cet outil avait pour objectif de donner la possibilité d’apporter une contribution publique et volontaire au débat, selon différentes modalités :
- 113 organisations ont complété le questionnaire proposé en ligne, avec la possibilité d'enrichir les sujets avec une contribution libre. Une synthèse de ces contributions a été réalisée par un prestataire extérieur et publiée sur le site du Haut-commissariat ;
- 51 d’entre elles, qui en ont formulé la demande, ont été reçues en audition en avril pour détailler leur projets et opinions, devant un représentant des services de l’État et une personne qualifiée, le tout en présence des groupes politiques le souhaitant.
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La jeunesse calédonienne a également été appelée à s’exprimer, notamment en accédant à un questionnaire en ligne, largement inspiré du questionnaire mobilisé dans le cadre de l’écoute profonde. Les étudiants de l’Université de la Nouvelle-Calédonie, du vice-rectorat, de l’enseignement agricole (classes préparatoires et BTS) et de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris ont été sollicités :
- 1 109 étudiants ont contribué dans les 3 semaines suivant l’envoi à environ 8 000 destinataires ;
- Les chambres consulaires ont réalisé une consultation interne auprès de plus de 400 élèves en alternance qu’elles accueillent.
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Quatre organisations ont été saisies par l’État pour apporter leur éclairage sur des thématiques spécifiques :
- "NC-Eco", qui regroupe les chambres consulaires, les organisations patronales et différents clusters, a formulé des propositions en matière de développement économique et social.
- Le Conseil économique, social et environnemental (CESE), a été sollicité pour travailler particulièrement sur l’exclusion économique et sociale, l’égalité hommes-femmes et la transition écologique.
- Le Conseil du dialogue social a été invité à se prononcer sur les mêmes sujets et sur celui de la répartition des richesses en Nouvelle-Calédonie.
- Le consortium pour la recherche, l’enseignement supérieur et l’innovation (CRESICA) s’est intéressé au défi climatique, aux enjeux environnementaux ; au développement économique et à la place de la Nouvelle-Calédonie dans l’axe Indopacifique.
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Les 33 maires de Nouvelle-Calédonie ont été invités à s’entretenir avec les commissaires délégués de la République pour évoquer leur vision des enjeux d’avenir et aborder notamment les questions institutionnelles concernant l’échelon communal et le territoire.
Les deux associations de maires en Nouvelle-Calédonie ont été reçues par le Haut-commissaire.