[Témoignage d'une citoyenne] Conférence sur l'avenir de l'Europe

Publication le lun 22/11/2021.

Parlement européen Strasbourg
© Clôture de la conférence sur l'avenir de l'Europe au Parlement européen de Strasbourg

Témoignage de Charazed, 34 ans, qui a participé au volet français de la conférence sur l’avenir de l’Europe et qui nous raconte son expérience.

Qu’est-ce qui vous a le plus intéressée dans ce dispositif ?

L’atelier qui m’a le plus intéressé était à Paris, c’était un jeu de rôle. On était 3 citoyens. Moi je jouais celui d’une suédoise ingénieure en aéronautique de 26 ans et j’essayais d’imaginer comment ça se passerait en 2035 pour ce secteur. Cela nous permettait de voir l’avenir et où on peut aller avec l’Europe, de sortir du présent, d’être moins terre à terre et de se projeter un peu plus.

Est-ce que vous avez changé de point de vue ou de regard sur quelque chose depuis cette concertation ?

Complètement. Lorsque j’ai été contactée la première fois, on m’a demandé si je me sentais européenne. J’ai dit spontanément : « non, je me sens française ». Je m’attendais pas à avoir envie en 2035, de me sentir européenne.

Est-ce que vous avez été surprise par quelque chose dans ce dispositif ?

La première fois que j’ai été contactée, j’ai cru que c’était une blague.

Je m’attendais à venir à un séminaire, m’asseoir comme à la fac. Je pensais qu’on allait nous expliquer comment ça fonctionne l’Europe, qu’on allait écouter des représentants et en fait c’est pas du tout ça. Ce sont les citoyens qui ont participé : on nous a laissé parler. On était libre de faire des propositions en discutant.

J’ai rencontré des gens super intéressants, constructifs, ouverts ; d’univers, de milieux professionnels différents. Et ça m’a fait du bien de discuter avec des gens que je ne connaissais pas, avec des points de vue différents.

Ce que je retiens : il y a de l’action menée par les politiques. Il ne faut pas se contenter de dire que les politiques sont dans leurs bureaux et qu’ils ne voient pas le terrain. En fait, ce sont des humains et je me dis que si les gens engagés pouvaient participer comme ça, ça ferait émerger du concret. De faire cette démarche, c’est déjà une action. Ou peut-être pas, mais au moins on l’a fait.

Est-ce que vous pensez que ça va servir à quelque chose ?

Je l’espère, qu’on n’ait pas fait ça pour rien. Je reste positive donc j’espère que ça va servir pour l’avenir de l’Europe

Qu’est-ce que vous diriez à une amie qui hésiterait à participer ?

Vas-y à fond ! Enfin on peut t’écouter, tu pourras partager ton avis, t’auras fait tes propositions. On ne sait pas de quoi est fait l’avenir, mais au moins tu saisis ta chance d’y contribuer. Ce qui est remarquable, c’est que l’on a travaillé dans 18 régions françaises et que toutes les contributions se rejoignaient. Il fallait juste les relier.

Il y a une réalité vraie qui se dégage de ces temps de rencontre. C’est l’occasion de partager ses idées et on peut aussi changer d’avis. Il faut être ouvert. Même si parfois il y a des bloqueurs, il faut se dire que la personne en face de moi, si elle est là, c’est parce qu’elle a envie de changer les choses aussi.

Volet national de la Conférence sur l’avenir de l’Europe

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